Friday, May 22, 2009

L'appel de l'Ouest

Je n’ai pas l’habitude d’habiter à l’Est. Je veux dire, à l’est d’un continent.
A long Island mon instinct m’a souvent trompé qui me faisait chercher vers l’Ouest pour trouver l’océan. Français et marin sont deux marqueurs dont on se départit difficilement.

Trois mois et 5000 kilomètres à vélo devraient suffire à remettre mon sens de l’orientation d’aplomb et retrouver l’océan à l’ouest... l’océan Pacifique.

Départ de New York, la ville où tant d’immigrants ont accosté et l’incarnation du rêve américain.
Arrivée à San Francisco, la plus européenne des villes américaines, encore marquée des récits de Blaise Cendrars et de John Steinbeck.
Entre les deux : des collines, des plaines, des lacs immenses, des montagnes, à l’échelle d’un continent.
Depuis les récits de Cendrars le pays a bien changé. Le voyageur y circule facilement et si rapidement qu’il laisse échapper souvent en chemin ces petites choses qui font tout le sel du voyage.

A défaut de pouvoir observer aussi finement que Nicolas Bouvier, je veux m’offrir le luxe de voyager aussi lentement que lui.