Sunday, June 28, 2009
A jour sans .. (vélo)
Contrairement à beaucoup de villes traversées, le centre est plutôt animé, grâce à l'Université et sa population estudiantine. Il y a des places et de petites rues avec les gens qui s'y promènent, des 'cafés' comme les aiment les Français, et des bars bien sûr !
Et que dire de cette bière dont je n'ai jamais entendu parler ? Fat Tire. Sur leur site web, ils proposent de vous échanger votre voiture contre un vélo!
En descendant le Mississippi
Ce que je qualifie improprement de vallée s'étend sur près de 40% du territoire des Etats-Unis et constituent le coeur des grandes plaines qui faisaient tant rêver les anciens pionniers.
Zadok Cramer fut l'un deux et il nous a laissé un guide de voyage assez curieux, destiné à aider les gens à remonter la rivière Ohio, en indiquant les bons emplacements de campement. La première édition de son livre, "Navigator" a été publié en 1801 et a donnée lieu à 25 tirages par la suite.
Avant d'arriver à Moline dans l'Illinois, j'ai traversé la Rock River, un des nombreux affluents du Mississippi.
Quand on pédale le long du Mississippi on doit sacrifier au rituel et prendre quelques photos de ces bateaux à roues à aube (à propos la piste cyclable de Moline est vraiment génial!) juste pour prouver que c'est bien le Mississippi et pas une autre.
De l'autre coté du Mississippi on trouve Davenport dans l'Iowa et le barrage qui régule le flux de la rivière.
Plus d'info:
* The Navigator by Zadok Cramer, the actual text
* Mississippi drainage basin
* Ohio drainage basinNote: tonight, I eventually reached Iowa City after a ride of 97 mi, my longest since I left.
Saturday, June 27, 2009
Interstate 80
Ce soir, je discutais avec Tim de mon itinéraire à travers les prochains Etats, et notamment la traversé des Rocheuses. Tim est un ancien chauffeur routier ce qui lui donne une certaine autorité quand on aborde le sujet des itinéraires routiers.
Tim prévoit aussi de faire un grand voyage à vélo un jour… Peut-être l’année prochaine…
Plus d'info:
* Interstate 80
* Great Salt Lake Desert
Friday, June 26, 2009
Le Vieux Fidèle
Il y a 23 ans, quelque part au cœur de l’Illinois, au nord-est de Peoria se trouve Metamora, une petite ville dans laquelle vit « ma famille américaine », Greg, Cindy, Natalie, Monica et Valérie. J’avais eu la chance et la joie de découvrir avec eux pour la première fois le mid-west, le Mont Rushmore, Bad Lands, Wall Drug et Yellostone !
Nous parvenons à nous retrouver avec ma famille américaine tous les dix ans. Pas aussi régulièrement que els éruptions du « Vieux Fidèle » mais quand même.
Plus d’info:
* The Old Faithful geyser
* Peoria IL est souvent appelé "mainstream America": a little more about it.PS: aujourd’hui j’ai dépassé le cap des 1000 miles parcourus depuis New York
Thursday, June 25, 2009
C'est une question de temps
Comme les Etats-Unis couvrent un territoire immense le pays est divisé par 4 fuseaux horaires et je viens de passer de la zone de la côte est à la zone dite "centrale". Curieusement la démarcation ne coincide pas avec la frontière entre l'Indiana et l'Illinois, mais quelque part en Indiana, entre Jasper county et Newton county.
Ces comtés sont découpés en carrés. Au sud de Newton, se trouve le comté de Benton qui, contrairement au premier se trouve dans la zone de la côte est. Comme il faut bien s'occuper l'esprit en pédalant, je me retrouve à échaffauder des schémas politique complexe à partir de cette situation.
D'abord chaque comté peut décider de son rattachement à l'une ou l'autre des zones. Chaque comté a aussi sa propre cour de justice et constitue un élément essentiel de la démocratie américaine.
Dès lors le comté de Newton fait usage de son droit et se met à l'heure de l'Illinois voisin et non de l'Indiana.
En pédalant, et le soleil qui cogne dur n'avait rien à y voir, je remarque que les champs deviennent plus larges et des exploitations laitières plus grandes que jamais. L'Illinois est le grenier à céréales de l'Amérique.
J'ai traversé le frontière de l'Etat près d'un petit village nommé Hopkin Park. Ca avait l'air d'un endroit plutôt pauvre. Tandis que je passe devant eux, les travailleurs dans les champs m'adressent des signes amicaux.
Wednesday, June 24, 2009
Donnez-nous notre pain quotidien
Si le nom varie, la base reste la même, ce sont des solides pancakes, épais, gorgés de sirop d'érable et qu'on mange accompagné de saucisses, d'oeufs et de jus d'orange.
Malheureusement, je ne peux pas compter à chaque fois que je trouverais un tel remontant sur mon chemin.
Alors ce matin, j'en ai bien profité en m'arrêtant à Silver Lake à un croisement où siégeait fièrement le "Kieffer's Iron Skillet".
Les gens du coin viennent là pour prendre leur petit déjeuner et bavarder un peu avant de partir au boulot. Au bout de chaque table, contre le mur, il y a un petit casier en bois avec un petit livre. Sur la couverture il est écrit "notre pain quotidien". J'en saisis un et je l'ouvre au hasard. Le livre est construit comme un éphéméride, avec une page par jour. J'ouvre au 22 juin et je lis:
"Versailles a été instituée capitale de la France en 1682 et elle l'est resté (presque) sans discontinuer jusqu'en 1789 date à laquelle Paris reprit sa place et son rôle"...
Le livre poursuit en comparant la façon dont Louis XIV avait organisé le cérémonial de la Cour en imaginant tout un ensemble d'épreuves pour accéder à son trône tandis que le trône de Dieu est ouvert à tous.
Ce livre qui semblait m'attendre, pour me parler de la France depuis Silver Lake dans l'Indiana, m'apparaît comme un signe et je repart de cette étape avec le poids supplémentaire du "daily bread" dans mes bagages.
Interlude
D'abord la site dans sa version française a reçu plus de 600 visiteurs uniques pour ces trois premières semaines de fonctionnement. C'est n'est pas trop mauvais pour un site qui commence à peine à être référencé par les moteurs de recherche, mais nous devons faire beaucoup mieux.
609 euros ont été collectés à ce jour. Merci à tous pour votre générosité !
3 personnes ont fait la démarche de s'inscrire sur le fichier des volontaires pour le don de moelle osseuse à la suite de la prise de conscience déclenchée par Nicolas. Comme l'examen d'entrée dans ce fichier est plus select que celui de Polytechnique, tous n'ont pas abouti, mais que ce soit une motivation de plus pour faire la démarche !!
Jean-Yves - dont c'est la spécialité - prépare un évènement ludique pour récolter plus de fonds et toucher un public plus large. Nous publierons les infos sur ce site dès que les choses se préciserons.
Denis libère son énergie créative pour faire le logo que nous allons faire imprimer sur des t-shirts.
Sébastien nous offre une campagne adwords pendant trois mois.
Surtout,Surtout,Surtout...
...Toutes vos idées, suggestions, participations pour faire vivre ce site et, à l'occasion du défi de Nicolas, sensibiliser un public le plus large possible au don de moelle osseuse, sont les bienvenues.
Tuesday, June 23, 2009
Une borne sur le Lincoln Highway
Monday, June 22, 2009
Un parc ET une église ouverte
Mais le dimanche matin, vers 10h30, le parc devient aussi une église à ciel ouvert où le pasteur Ron Bodendorf propose, depuis plus de sept ans, des prières, des hot-dogs et des sodas.
Au moment où j'approchais du parc ils étaient en train de ranger le matériel d'un petit groupe de musique qui avait joué lors de la cérémonie.
Je m'arrête et je vais discuter un moment avec le pasteur Ron. Il m'invite à partager un peu de nourriture avec eux et, comme il l'avait fait pour le jeune homme qu'on voit sur cette photo, il fait une courte prière pour moi, me souhaitant une bonne route jusqu'à San Francisco.
Sunday, June 21, 2009
Saturday, June 20, 2009
Sur la route
"L'air était doux, les étoiles si jolies, la promesse de petites ruelles pavées si grande, que j'ai pensé que j'étais dans un rêve."
Friday, June 19, 2009
Strawberry fields for ever
Au bout de quelque temps passé en Ohio il devient clair que les routes par ici sont plus droites et plus plates. Un rapide coup d'oeil sur une carte suffit à se rendre compte que les routes deviennent toutes droites, d'est en ouest et du nord au sud.
Le terrain devient plus plat, les champs deviennent plus vaste, les fermes deviennent plus grandes, jusqu'à ressembler parfois plus à des usines modernes qu'à des exploitations agricoles.
Cette petite maison le long de la route reste là comme un manchon à air. Pour témoigner de la force du vent.
Thursday, June 18, 2009
Soyons positifs !
The enlighted rider
Youngstown,Youngstown... morne plaine !
Je cherchais simplement un endroit ou prendre un petit déjeuner. De loin, si on fait abstraction de la route qui est dans un état déplorable, Youngstown ressemble à n’importe quelle autre ville avec quelques immeubles importants hauts pour lui donner.
J’attendais avec une certaine impatience cette étape qui était censée représenter la plus grande ville sur le chemin depuis mon départ de New York. Mais tout est fermé à Youngstown. Plus que fermé, à l’abandon.
En Pennsylvanie j’avais déjà traversé des villes en pleine crise comme Hazleton ou New Castle, mais rien d’aussi déprimant que Youngstown.
Il est neuf heures, il y a très peu de gens dans les rues et aucun n’a l’air d’être un cadre affairé se rendant au bureau. Finalement je trouve un endroit qui ressemble à un restaurant. La pièce est sombre, les tables sont vides. Derrière son comptoir la serveuse parle à un type qui n’a pas l’air d’un client. Elle ne sert pas de petit-déjeuner mais elle m’indique un endroit où je pourrais trouver quelque chose à manger. Finalement je me perds et je renonce. Le ventre vide je reprends ma route, cap au sud. Un type avec lequel je discute un peu plus tard dans une station-service me dit que Youngstown a eu son heure de gloire dans les années 50, quand la ville était ouverte et dynamique. L’industrie de l’acier était en pleine expansion et Youngstown était au cœur de la « vallée de l’acier » qui s’étend de Cleveland, Ohio à Pittsburgh, Pennsylvanie. Depuis l’acier a déménagé et visiblement le secteur de la restauration aussi qui s’est déplacé quelque part au sud de Youngstown où on peut encore trouver un petit-déjeuner.
Sur ma route je croise ce groupe de “Pro Life”, chapelets à la main, qui prie à voix haute la long de la route 7.
Plus d'info:
* Youngstown
* Steel Valley Authority
Ohio
Comme il est déjà 19 heures je ne m’attarde pas trop et je me mets en quête d’un endroit où dormir. Le commissariat de police me propose de m’installer dans le champ derrière la caserne de pompiers. Ce soir je dormirai en Ohio !
Wednesday, June 17, 2009
Le Candy Shop de Tom
Tuesday, June 16, 2009
Comment perdre ses kilomètres en trop ?
Mais aujourd’hui la chose qui m’effraye ce sont les statistiques de ma progression. Cela fait sept jours que je suis parti. Je profitai d’une journée pour me reposer et faire le point (la lessive est toujours un moment privilégié pour se livrer à de savants calculs en regardant tourner les tambours).
En une semaine, j’ai parcouru plus de 700 kilomètres selon le compteur de mon vélo et 544 kilomètres selon Google. J’en déduis que j’ai fait 150 kilomètres de détours inutiles… Voilà qui est vraiment inquiétant !
Si je prolonge ce raisonnement la distance totale de mon voyage n’est plus de 5 100 kilomètres mais de 6 700 !
Bien sûr, je me suis perdu quelques fois, mais il n’y a pas de raisons que cela cesse.
Et puis il y a les distances entre les campements et les étapes que je n’avais pas inclus dans mon calcul avant le départ. Aujourd’hui mon camping pour la nuit est à 15 kilomètres de la ville. Aller. Mais le vrai coupable de ces 150 kilomètres supplémentaires ce sont les petites routes de campagne. Ce sont elles qui freinent mon élan vers l’Ouest !
Hum... I guess you're right Jim:
"There is unrest in the forest
There is trouble with the trees"
(from 'The Trees', The Rush)
http://www.deezer.com/track/905341
Bikers à Kittanning
Pour être un « deux roues » moi-même, je constate quand même que les profils des conducteurs sont bien différents quand la machine a un moteur !
Monday, June 15, 2009
Considération sur les routes de Pennsylvanie
Evidemment, elles sont aussi plus agréables, avec peu de voitures et des jolis paysages. Bien sûr elles offrent l’avantage de démontrer que, contrairement à ce qui est parfois avancé, Mac Donald ne se sont pas encore installés dans TOUS les Etats-Unis.
Oui, mais…
Elles ne sont pas fiables car elles se mélangent toutes et changent de noms comme de directions (et inversement). En clair, vous l’aurez compris, je me suis perdu à nouveau et je me sens prisonnier d’un dédale où les routes ne vont nulle part et où les gens auxquels je demande mon chemin ont un accent qui rend leurs indications incompréhensibles.
Le réseau de routes de Pennsylvanie a été dessiné à l’européenne, loin de l’image rectiligne et symétrique que nous avons souvent de l’organisation de l’espace dans le centre des Etats-Unis. En avançant dans ce dédale, je repense aux premiers pionniers qui traversèrent ces mêmes bois, ces mêmes collines et ces rivières.
Dam(n) it!
Ce matin, après une première averse, le soleil brillait et c’était une vraie joie de pédaler sur cette route si tranquille. Au début...
En arrivant à « State College » ma roue avant se dégonfla rapidement, me contraignant à un arrêt délicat en descente sur une route chargée. Je regonflai ma roue rapidement, juste histoire de tenir encore un peu avant de m’atteler à un diagnostic plus précis. En avançant vers Philipsburg, je ne trouvai pas de meilleur chemin que la route 322. A cet endroit la route n’est pas catégoriquement interdite aux vélos, mais ceux qui ont l’audace de s’y aventurer le font à leurs risques et périls. Finalement je parvins à sortir de Philisburg et à réparer pour de bon ma roue dans une station service. Mais en repartant je me trompe de route et je me retrouve à nouveau à Philisburg !
Je me résigne à demander mon chemin à une famille qui se tient réunie sous le porche de leur maison. Tim et Judy sont très serviables et ils m’expliquent l’itinéraire pour rejoindre Curwensville. En discutant un peu, Tim s’enthousiasme pour mon projet et il me propose de m’aider en faisant une prière pour moi afin que mon voyage se passe bien. Sitôt dit, sitôt fait, nous voilà, Tim, sa femme et moi, priant au bord de la route.
Sous ses bons auspices, je reprends mon chemin… je monte la colline, bien… je passe devant la grange, bien… je dépasse l’église, bien… je tourne à gauche, bi… non, mince, demi-tour. Voilà. Ca y est, maintenant j’y suis ! Voici la route de Curwensville et son barrage à coté duquel il y a le camping.
Plus que 18 kilomètres à faire, le barrage ne devrait plus être bien loin ! Sauf qu’à Curwensville, je prends la route qui contourne le lac par l’autre coté. Encore raté !
Finalement je retrouve la bonne route, qui n’est pas si bonne que cela car elle est sacrément pentue. Arrivé au bout, je ne trouve toujours pas de camping….
Plus d'info: