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Sunday, June 28, 2009

En descendant le Mississippi

Le Mississippi prend sa source dans une large vallée qui se situe entreke Monts Appalaches et les Montagnes Rocheuses. Je suis arrivé dans cette vallée aux alentours de Curwensville en Pennsylvanie. Pour être précis le lac que j'ai vu était plutôt celui dans lequel la rivière Ohio, qui est un affluent du Mississippi, prend sa source.

Ce que je qualifie improprement de vallée s'étend sur près de 40% du territoire des Etats-Unis et constituent le coeur des grandes plaines qui faisaient tant rêver les anciens pionniers.

Zadok Cramer fut l'un deux et il nous a laissé un guide de voyage assez curieux, destiné à aider les gens à remonter la rivière Ohio, en indiquant les bons emplacements de campement. La première édition de son livre, "Navigator" a été publié en 1801 et a donnée lieu à 25 tirages par la suite.

Avant d'arriver à Moline dans l'Illinois, j'ai traversé la Rock River, un des nombreux affluents du Mississippi.

Quand on pédale le long du Mississippi on doit sacrifier au rituel et prendre quelques photos de ces bateaux à roues à aube (à propos la piste cyclable de Moline est vraiment génial!) juste pour prouver que c'est bien le Mississippi et pas une autre.

De l'autre coté du Mississippi on trouve Davenport dans l'Iowa et le barrage qui régule le flux de la rivière.

Plus d'info:

* The Navigator by Zadok Cramer, the actual text
* Mississippi drainage basin
* Ohio drainage basinNote: tonight, I eventually reached Iowa City after a ride of 97 mi, my longest since I left.



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Wednesday, June 17, 2009

Le Candy Shop de Tom

Le temps s'est arrêté au Cumming's candy shop. Enfin presque. Déjà du dehors, il a l'air différent des autres boutiques. C'est sans doute ça qui m'attire.
Tom représente la troisième génération de propriétaire de la boutique. Jason me sert un expresso et un mufin. C'est un vrai expresso. Une de ces choses sis rares aux Etats-Unis. Les beans sont très grillés à Pitttsburg, selon la méthode traditionnelle américaine. Le magasin de Tom a été inauguré en 1903 et les derniers travaux datent des années 40.
Il fait un peu sombre dans la boutique. On peut s'asseoir dans la seconde partie de la boutique, sur des bancs en bois qui se font face.
L'histoire a commencé comme une simple boutique de bonbons après la guerre où les gens s'arrêtaient pour prendre une glace et un soda. Depuis une dizaine d'années on peut aussi y prendre un café. La pièce maîtresse est une énorme caisse enregistreuse. Elle trône fièrement à coté du distributeur de bonbons et Tom, de temps à autres, la fait tinter pour la plus grande joie des clients.

Tuesday, June 16, 2009

Comment perdre ses kilomètres en trop ?

De temps à autres je croise des épouvantails le long de la route, comme celui-ci…

Mais aujourd’hui la chose qui m’effraye ce sont les statistiques de ma progression. Cela fait sept jours que je suis parti. Je profitai d’une journée pour me reposer et faire le point (la lessive est toujours un moment privilégié pour se livrer à de savants calculs en regardant tourner les tambours).
En une semaine, j’ai parcouru plus de 700 kilomètres selon le compteur de mon vélo et 544 kilomètres selon Google. J’en déduis que j’ai fait 150 kilomètres de détours inutiles… Voilà qui est vraiment inquiétant !
Si je prolonge ce raisonnement la distance totale de mon voyage n’est plus de 5 100 kilomètres mais de 6 700 !
Bien sûr, je me suis perdu quelques fois, mais il n’y a pas de raisons que cela cesse.
Et puis il y a les distances entre les campements et les étapes que je n’avais pas inclus dans mon calcul avant le départ. Aujourd’hui mon camping pour la nuit est à 15 kilomètres de la ville. Aller. Mais le vrai coupable de ces 150 kilomètres supplémentaires ce sont les petites routes de campagne. Ce sont elles qui freinent mon élan vers l’Ouest !

Hum... I guess you're right Jim:
"There is unrest in the forest
There is trouble with the trees"
(from 'The Trees', The Rush)

http://www.deezer.com/track/905341

Bikers à Kittanning

Visiblement les rassemblements de motards ne sont pas l’apanage exclusif de Daytona beach. Ici, au cœur de la Pennsylvanie, les motos sont de sortis le week-end sur les routes. En m’arrêtant dans un Deli perdu du coté de Burnside, je rencontre une de ces équipes. Ils sont venus, la plupart sur des Harley, dans la rue qui longe la rivière Kittanning. La moto représente une activité importante pour cette petite ville, 60 kilomètres au nord de Pittsburg. Les motos et les pièces détachées se revendent, tout comme les t-shirts et les accessoires sans compter l’économie des rassemblements : principalement à base de nourriture et de bière mais aussi les ateliers des tatoueurs qui travaillent sur place.
Pour être un « deux roues » moi-même, je constate quand même que les profils des conducteurs sont bien différents quand la machine a un moteur !

Monday, June 15, 2009

Considération sur les routes de Pennsylvanie

Leçon numéro 3 : les petites routes de campagnes sont trop sinueuses et les cartes pas assez fiables pour celui qui circule en vélo !
Evidemment, elles sont aussi plus agréables, avec peu de voitures et des jolis paysages. Bien sûr elles offrent l’avantage de démontrer que, contrairement à ce qui est parfois avancé, Mac Donald ne se sont pas encore installés dans TOUS les Etats-Unis.
Oui, mais…
Elles ne sont pas fiables car elles se mélangent toutes et changent de noms comme de directions (et inversement). En clair, vous l’aurez compris, je me suis perdu à nouveau et je me sens prisonnier d’un dédale où les routes ne vont nulle part et où les gens auxquels je demande mon chemin ont un accent qui rend leurs indications incompréhensibles.

Le réseau de routes de Pennsylvanie a été dessiné à l’européenne, loin de l’image rectiligne et symétrique que nous avons souvent de l’organisation de l’espace dans le centre des Etats-Unis. En avançant dans ce dédale, je repense aux premiers pionniers qui traversèrent ces mêmes bois, ces mêmes collines et ces rivières.

Dam(n) it!


La route 192 avance tranquillement dans une sorte de vallée qui s’ouvre sur State College, la ville dans laquelle est installée l’Université de Pennsylvanie, « State College ».
Ce matin, après une première averse, le soleil brillait et c’était une vraie joie de pédaler sur cette route si tranquille. Au début...

En arrivant à « State College » ma roue avant se dégonfla rapidement, me contraignant à un arrêt délicat en descente sur une route chargée. Je regonflai ma roue rapidement, juste histoire de tenir encore un peu avant de m’atteler à un diagnostic plus précis. En avançant vers Philipsburg, je ne trouvai pas de meilleur chemin que la route 322. A cet endroit la route n’est pas catégoriquement interdite aux vélos, mais ceux qui ont l’audace de s’y aventurer le font à leurs risques et périls. Finalement je parvins à sortir de Philisburg et à réparer pour de bon ma roue dans une station service. Mais en repartant je me trompe de route et je me retrouve à nouveau à Philisburg !

Je me résigne à demander mon chemin à une famille qui se tient réunie sous le porche de leur maison. Tim et Judy sont très serviables et ils m’expliquent l’itinéraire pour rejoindre Curwensville. En discutant un peu, Tim s’enthousiasme pour mon projet et il me propose de m’aider en faisant une prière pour moi afin que mon voyage se passe bien. Sitôt dit, sitôt fait, nous voilà, Tim, sa femme et moi, priant au bord de la route.

Sous ses bons auspices, je reprends mon chemin… je monte la colline, bien… je passe devant la grange, bien… je dépasse l’église, bien… je tourne à gauche, bi… non, mince, demi-tour. Voilà. Ca y est, maintenant j’y suis ! Voici la route de Curwensville et son barrage à coté duquel il y a le camping.

Plus que 18 kilomètres à faire, le barrage ne devrait plus être bien loin ! Sauf qu’à Curwensville, je prends la route qui contourne le lac par l’autre coté. Encore raté !
Finalement je retrouve la bonne route, qui n’est pas si bonne que cela car elle est sacrément pentue. Arrivé au bout, je ne trouve toujours pas de camping….
Plus d'info:
* Philipsburg seemed a depressed city

Sunday, June 14, 2009

Au centre de la Pennsylvanie

Je viens d'atteindre le milieu de ma carte de la Pennsylvanie, à l'endroit de la pliure. Je suis exactement au milieu de cet état qui forme un rectangle parfait. Quelques kilomètres avant d'arriver à Rebersburg je vois ce signe et juste après je croise un petit garçon qui revient de la ville sur une cariole tirée par un poney.

La dame qui tient l'épicerie de Rebersburg habite à Lavonia, un village que j'avais traversé un peu avant. Elle me dit que trois filles sont passés par là. Elle sont repartis il y a à peine une heure, après leur déjeuner. Ce sont des étudiantes qui font le trajet de New York à San Francisco à bicyclette ! C'est fou ce qu'il y a comme monde qui fait cette route à vélo...

Je préfère quant à moi prendre mon temps et m'arrêter pour la nuit dans un petit bungalow isolé que possède Louis J. Peachey, un entrepreneur amish. Louis J. Peachey dirige une assez grosse usine qui fabrique des palettes en bois. Il me reçoit dans son bureau à l'usine et nous discutons un moment et il me dessine une carte pour que je puisse trouver mon chemin jusqu'à son bungalow.
Il se passe plein de choses par ici. Sur le chemin je tombe sur l'installation d'une vente aux enchères qui aura lieu samedi. Des couettes, des manteaux, des meubles en chênes et en pins, des outils de construction, des arbres, des buissons et autres types d'articles de puériculture... tout va être vendus aux enchères au profit de l'hôpital.
Je range mon vélo le long d'une maison, sous une fenêtre. Sara est de l'autre coté, en train de nettoyer les carreaux. Elle me décrit la vente aux enchères de samedi et je lui demande :
- "On m'a toujours dit que la nourriture amish était délicieuse. Où puis-je en gouter par ici ? "
- "Nous en servons ici même samedi!"
- "Mais je serais parti avant samedi... N'y a t'il pas d'autres endroits sur le chemin ou je puisse goûter à la nourriture amish?"
- "Je ne sais pas. Ici en tout cas nous servirons des pizzas, des burgers et des frites....
En fait je crois que je ne vais rien manquer !

Plus d'info:
* Centre Pallets LLC, Louis J. Peachey, 118 Pallet Dr Rebersburg PA 16872 (814) 349 8693
* Amish in Pennsylvannia





Friday, June 12, 2009

Rencontres à Lewisburg

En traversant Lewisburg, je m’arrête devant un magasin d’articles de vélos pour y acheter des chambres à air de secours. Je voulais aussi trouver des nouvelles gommes pour mes freins ; pas que j’en ai vraiment besoin pour le moment mais ça peut être difficile d’en trouver qui aillent bien à mon vélo et avec la chaleur ceux que j’ai risquent de s’user vite, surtout que le chariot ajoute de la pression. Le vendeur farfouille un bon moment parmi des tas de boites mais ne trouve que des gommes usés. Il me les tend en disant : « tant pis… Mais prenez ça quand même ça peut toujours vous aider ! »

En ressortant de la boutique je croise le patron de l’épicerie voisine. Littéralement « the guy next door ». Il est plongé dans l’examen de mon chariot. On commence à parler d’équipement cycliste et de voyage. Je lui raconte mon projet et il m’offre à boire « c’est ma contribution pour ta cause » dit-il.
Il s’appelle Chris. On parle du don de moelle osseuse. Chris me raconte qu’il se laisse pousser les cheveux et, quand ceux-ci sont suffisamment longs, il les fait couper spécialement pour une association qui fait des perruques pour les gens en chimiothérapie. C’est sa cause.

Plus d’info :
* Corner Pizza & Deli, 225 Market street Lewisburg PA17837 (570) 524 2158* Lewisburg

Ils s’appellent “red neck”

Tandis que je roulais le long de la rivière Susquehanna en direction de Danville en cherchant un endroit pour camper, j’ai trouvé un endroit accueillant dans le jardin de Jeff pour y planter ma tente et profiter de l’hospitalité de Jeff pour prendre une douche. Jeff et son copain Jerry sont des grands fans de jetskis et ils sont en train de travailler sur un modèle pour réparer le moteur. Ils achètent un vieux jetski et le réparent avec des pièces détachées ramassées ici et là, ils s’en servent pendant quelques temps sur la rivière puis le revendent pour recommencer avec un autre modèle… Ca pourrait presque être un business !

Ils me parlent des « Red Necks », comme ils s’appellent eux-mêmes. Le terme désignait à la base les ploucs de l’Alabama et du sud des Etats-Unis. Eux s’assument comme une variété récente de ploucs, les « nouveaux ploucs du nord ». Ils se tuent pas à la tâche, vivent à la campagne, boivent des bières et écoutent de la musique country.
Cette graduation dans l’ordre de la plouquitude a conduit à trouver un terme pour désigner les red necks les plus authentiques les « hilly belly »…
On traîne avec Jerry et Jeff dans le garage de ce dernier parmi les éléments méchaniques. Ils me montrent le générateur d’hydrogène qu’ils ont monté pour leur voiture. Selon eux leur bricolage a permis de diminuer de moitié la consommation d’essence de leur voiture. L’économie ne justifie pas nécessairement le travail, mais c’est tellement bon d’avoir le sentiment de faire la nique aux grandes compagnies pétrolières !

Qu’ils soient remerciés pour leur hospitalité « red neck » !!!

Thursday, June 11, 2009

Des bas et des hauts

J'ai eu du mal à me lever aujourd'hui; du mal aussi à me remettre sur ma selle. Je suis allé en ville pour visiter un peu Jim Thorpe.


En sortant de cette ancienne ville minière (charbon) je progresse difficilement sur une longue route qui avance en serpentant dans les collines.

La route altene les petites côtes et les pentes douces à travers la campagne...

...au milieu des bois...
... et dans la petie ville de Mainville.



Il y a encore bien des côtes et des descentes, bien des collines à franchir tandis que je poursuis ma route à l'Ouest à travers les monts Apalaches.